Durant un court séjour de deux mois à l’Ile Maurice, j’ai collecté des articles de journaux relatant des faits divers tragiques. Cette actualité quotidienne, évocatrice d’une extrême violence, est symptomatique d’un mal être sous jacent dont souffre ce lieu. La mort devient un fait d’actualité : les médias, les journaux, la radio, tous ces moyens de diffusion d’informations ne cessent d’évoquer la mort au quotidien.
J’ai déconstruit des faits divers en opérant une classification par nom, âge, lieu du crime, agression, et date. Seule l’année n’est pas mentionnée, ce qui opère une perte de repère temporel. Répétés, réactivés, les faits divers collectés, prêts à tomber dans l’oubli du fait de leur abondance, ressurgissent sous forme de nouveaux récits, à confusion des temps, lieux et fabrication.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire