dimanche 4 avril 2010

Le Parrain, 2008

Ca y est il avait obtenu son permis de conduire et était venu me cherchait pour faire un tour en voiture. J’étais toute contente ; enfin me retrouver seule avec mon parrain. J’adorais discuter avec lui, de sa vie, de ses voyages, de sa sensibilité, de ses revendications, de ses amis…
On quittait mon village, et on roulait vers le nord. L’air était frais, c’était amusant, je me sentais bien. Il était à l’aise au volant, bien plus que dans la société. On discutait, on échangeait nos points de vue, curieusement, nous étions pratiquement toujours d’accord. Pourtant on ne se voyait jamais, à peine une fois par an. Mais le feeling était là, qu’importe, on roulait.
On traversait le village de Bambou lorsque le dragon déchira la route, égorgea le sol et rugit de tout son feu. Arrivé dans le virage de l’usine au camembert, le dragon surgit en éventrant la terre, il brisa en deux cette pauvre petite route qui nous menait à la capitale.
Mon parrain zigzagua, les roues de la voiture crissaient, il faisait tout pour l’éviter. La voiture entra dans une colonne électrique. Que de fumée sortie du capot de la voiture, une fumée grisâtre et blanche. Je me réveillai ; plus de parrain, plus de dragon.  

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