Je la connaissais par cœur, et je savais qu’elle me cachait quelque chose. Et puis un jour, en fin de semaine, un vendredi je crois, elle m’avoua le dilemme. Elle était recherchée par la mafia.
Elle se sentait traquée et ne m’en avait pas parlé plus tôt car elle ne voulait pas m’impliquer à cette histoire. Je tentais de la rassurer, mais je n’y arrivais pas. Elle se montrait toujours forte et ne montrait jamais de signes de panique. Seuls ses yeux laissaient transparaitre ses angoisses. Ma mère regardait dehors, et souriait au monde, au vide. Voilà une heure que nous étions à la laverie.
Nous attendions tranquillement que le temps passe. L’inquiétude me rongeait.
Nous attendions tranquillement que le temps passe. L’inquiétude me rongeait.
Quelques jours plus tard, la semaine suivante, j’avais rendez vous avec elle une fois de plus. Je l’attendais à l’angle de la rue. Elle n’est pas venue. J’ai attendu, attendu, attendu. Elle n’est pas venue. Puis soudain, le frisson intérieur : et si, et si vraiment ils l’avaient trouvée ?
Je commençais à courir, vite ! vite ! Partout, je ne la trouvais pas. Et puis je me rendis à la laverie où nous avions rendez vous. A l’intérieur, je ne vis pas ma mère. Le carrelage blanc en céramique reflétait ma silhouette haletante. Il n’y avait personne. Seule une machine à laver était en marche. En m’approchant je ne vis que du linge rouge. La machine tournoyait à un rythme régulier, mastiquant le linge rouge plongé dans une mousse de savon. Ecume rosée, linge rouge, eau rouge, et soudain une main. Les ongles non vernis, je reconnus sa douce main. Un avant bras tranché. Maman… maman… maman !
Ils l’avaient trouvée. Les salauds, ils l’avaient trouvée. Maman, ma détresse. Ma maman.
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