dimanche 4 avril 2010

La fille prodigue, 2009

La mer et le ciel se confondent en une toile argentée. Mes yeux se plissent et je ne peux l’admirer de face tant elle brille. J’ai du mal à croire que j’y suis enfin, sur cette terre tant désirée. Le voisin nous a volé une partie de la vue avec son bloc de béton. Je lui en veux d’avoir cédé à la convoitise du paysage.

Je retrouve mon décor familier, affalée dans mon lit, avachie devant la télé. J’écoute le vent qui m’amène le bruit de la mer. J’ai envie d’aller me baigner. Le soleil me brûle le dos en cette heure matinale, c’est si bon. Je fais face à la Tourelle du Tamarin, la montagne de mes rêves.

Mon père a un nouveau voilier qu’il a dessiné lui-même. Il règne sur le vieux secrétaire hérité de ma grand-mère. Elle s’est envolée elle aussi comme les rêves de croisières de mon père. Beaucoup de nouvelles choses se sont installées dans la maison. Deux fauteuils début dix neuvième ornent désormais le salon des invités.



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