lundi 22 mars 2010

Xavier, 2007



A travers cette proposition, je souhaite dresser le portrait d’un disparu. En éliminant l’aspect figuratif du portrait j’aborde la question de la sculpture dans l’espace. Ici, la sculpture est un espace sur lequel reposent des objets. L’ensemble de ces objets, sous forme de squelettes, de traits dans l’espace, traduit une individualité.

Cet ensemble d’objets désigne l’absence du sujet.

Contrairement à la tradition de l’ex-voto qui sous une forme plastique tente de signifier un vœu en représentant le mal dont un sujet supplie son Dieu de le débarrasser, ici je tente d’ignorer que la ressemblance forme un champ, et admet une pluralité d’objets, de critères, de supports et d’opérations pour incarner la disparition. Le portrait trouve alors son existence par sa forme, sa couleur, sa matière. J’ai fait appel à ma propre mémoire pour construire ces objets et leur donner une nouvelle fonction ; celle d’être un élément constitutif d’un portrait. Ces objets deviennent des objets génériques.

Il se dégage également de cette sculpture une forme de narration : l’espace défini du portrait et ses éléments participent de l’idée de la mise en scène. Il y a ici la confrontation physique du spectateur avec l’œuvre. La sculpture n’est pas seulement un objet autour duquel on tourne mais un espace défini comme un intérieur.

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